Dans les coulisses du Bal des Vampires au Théâtre Mogador 2/2
A quelques jours de la première du Bal des Vampires et en entendant mon compte rendu du spectacle, je vous invite à terminer notre visite guidé des coulisses du musical événement. Après une première partie sur la folie des costumes, du maquillage et de la coiffure et une discussion autour de la musique du spectacle, poursuivons avec la découverte des décors et nous terminerons du côté des artistes avec deux ateliers de répétitions. Par ici s’il vous plait…
C’est sur le plateau (la scène) que nous retrouvons, le toujours très entrainant et passionné, Eric Loustau, producteur exécutif chez Stage Entertainment. Il faut bien avouer que l’infrastructure sur Le Bal des Vampires est impressionnante. « Nous avons du casser le mur du fond pour faire passer la machinerie. Ce musical représente 18 semi-remorques et 22 tonnes de matériel. Rien que l’infrastructure du décor du cimetière, pèse à elle seule une tonne et demie. »
Nous découvrons, émerveillés, certains des décors qui seront utilisés sur le spectacle. Le résultat est bluffant. Il a fallu tout revoir afin que le décor s’adapte et notamment renforcer le dessous du plateau (autrefois vide pour les anciennes productions) pour qu’il puisse supporter le poids de l’ensemble. « C’est une très grosse machinerie mais qui sert le spectacle. Il ne s’agit pas juste de faire du grand pour du grand. Nous avons affiné et modernisé l’ensemble du spectacle. Cela représente une année d’étude. » Un travail titanesque qui n’a finalement qu’un seul but louable auquel on ne peut qu’adhérer, « présenter un beau spectacle avec de belles émotions. »
Passionné et passionnant, Eric Loustau en profite également pour nous parler de la collaboration avec Roman Polanski. « C’est extraordinaire de travailler avec lui. C’est un véritable technicien du spectacle. Il a une capacité incroyable à tout voir. Il se souci de tout. C’est extraordinaire… et dans le bon sens du terme ! »
Retrouvons, justement Roman Polanski en pleine séance de travail, entouré de Cornelius Baltus, metteur en scène associé (déjà responsable de la mise en scène sur 5 productions du Bal des Vampires) et Véronique Bandelier, metteur en scène résident. L’équipe s’attelle à la répétition d’un numéro, que nous nommerons « Le Grand Air » (ne connaissant pas encore la liste des chansons) avec Rafaëlle Cohen (déjà aperçue dans Sister Act) dans le rôle de Sarah et Daniele Carta Mantiglia qui joue Alfred. Quel bonheur ce doit être pour ces artistes de se faire diriger par Roman Polanski. Avoir le privilège d’assister à cette séance de travail, en tant que spectateur, est déjà tout simplement merveilleux : déplacements millimétrés, regards, positions, attitudes… tout est pensé, justifié, maîtrisé. L’implication de Roman Polanski dans ce projet est indéniable et bien réelle. Son nom n’est pas juste apposé sur l’affiche pour faire chauffer les ventes !
Réalisateur de génie, metteur en scène de la version originale du spectacle et réalisateur du film éponyme, il maîtrise l’histoire à la perfection et dirige d’une main de maître. Toujours en douceur et en discussion mais il finit indubitablement pas obtenir gain de cause. « Ses idées sont toujours les meilleures » nous confiait un peu plutôt Eric Loustau. Si pour Machiavel le diable est dans les détails. Avec Roman Polanski, le génie est indéniablement dans les détails.
C’est non sans peine que nous quittons cet atelier de répétition – tant il est fascinant de les regarder travailler que nous pourrions y rester des heures – pour prendre la direction de notre dernier arrêt : les répétions de danse. Pour l’occasion le Foyer Palace est transformé en salle de danse afin que les artistes puissent travailler de manière optimale. C’est Dennis Callahan, chorégraphe original du spectacle qui est aux commandes. La troupe est en train de répéter le tableau final du spectacle. Un numéro exaltant et très entraînant, qui n’éveille que plus notre curiosité et notre plaisir. Tous les mouvement doivent être parfaits et exécutés avec précision. Dennis Callahan fait répéter, recommencer encore et encore les gestes, jusqu’à la perfection. Le niveau de travail et d’exigence est toujours une priorité chez Stage Entertainment, mais je dois avouer que sur cette production la barre est encore placée plus haut.
Malheureusement, il est temps de laisser tout ce petit monde répéter tranquillement. Je quitte le théâtre Mogador, confiant et rassuré par tout ce que je viens de voir. Les doutes que j’avais pu émettre à l’annonce de la mise en production de ce spectacle sont un souvenir lointain. Gageons que la première ne sera qu’une confirmation de plus. J’ai hâte. Le rendez-vous est pris. Le Bal des Vampires c’est à partir du 16 octobre au Théâtre Mogador.
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